Musée virtuel du Canada (MVC)

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Notre passé est garant de notre avenir

Une photo d’un champ. À l’arrière-plan, il y a une clôture barbelée, une route de ciment et quelques arbres.

Notre passé est garant de notre avenir

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[Andy Phillips]: Sq'éwlets est une des 24 communautés à Stó:lō. Je suis fier de dire que nous sommes une petite communauté et que nous sommes une communauté en pleine guérison. Vous pouvez voir la fierté dans certaines familles. C’est vraiment bon de voir cette transition et je suis heureux d’en faire partie.

[Reg Phillips]: Ce n’était pas bien vu d’être un Autochtone lorsque j’étais jeune. Il y avait beaucoup de préjugés et de discrimination. Il y avait beaucoup de choses que je ne comprenais pas à l’époque, à propos de beaucoup de choses.

[Vi Pennier]: J’ai dit à ma mère que j’essaierais le pensionnat. Ils m’y ont amenée, ils m’y ont laissée. Mon expérience là-bas… tout était punition.

[Clarence Pennier]: Lorsque j’avais six ans, presque sept, on m’a pris de la houblonnière Sardis pour m’amener à l’école St. Mary à Mission. En 12e année, le premier matin, j’ai pris l’autobus à l’extérieur de la réserve. J’ai regardé tous ces visages bruns. Je ne savais vraiment pas qui ils étaient, mais ils étaient de Chehalis et plusieurs d’entre eux étaient mes cousins. Mais je ne le savais pas parce je passais tout mon temps à l’école ou aux États pour la cueillette des petits fruits. C’est comme ça que j’ai grandi sans les enseignements transmis de mes grands-parents ou de mes parents. Mes grands-parents venaient de Chehalis, du côté maternel. Du côté paternel, ils vivaient à l’extérieur des réserves. Je n’ai jamais… jamais vraiment eu l’occasion de connaître mes grands-parents maternels ou paternels parce que j’étais à l’école ou dans les camps de cueillette de petits fruits.

[Reg Phillips]: Il y a eu tant de choses dans ma vie… lorsque j’ai été aveuglé par la douleur et la tristesse, aveuglé lorsque je buvais… Et maintenant de savoir que l’aveuglement que j’ai créé peut être défait.

[Clarence Pennier]: J’ai arrêté de boire et j’ai attendu deux ans avant de parler à Willie d’accepter le cadeau. Ainsi a commencé le processus des cérémonies pour m’assurer que je pouvais recevoir ce cadeau, et recevoir divers enseignements et entendre parler des danseurs plus vieux de ce que veut dire porter ce masque et de comment je dois me comporter et de toutes les choses qu’on peut faire avec. Vous savez, pour aider les gens; c’est vraiment ce dont il s’agit, s’assurer d’aider les gens. Que ce soit pour leurs funérailles, pour leur mariage, pour leurs cérémonies d’attribution de nom.

[Joseph Chapman]: Tu ne réalises pas à quel point tu fais mal aux autres jusqu’à ce que tu arrêtes de boire. C’est là que ton travail commence. Tu sais, tu sais que tu fais mal aux autres, mais l’alcool ne te laisse pas arrêter. À moins que toi, tu l’arrêtes. Les gens peuvent toujours dire « je vais arrêter de boire pour cette personne ou celle-là », mais tu dois arrêter pour toi. Je l’entends tout le temps, vous savez, comment feras-tu, comment feras-tu pour subvenir aux besoins de ta famille? Comment donneras-tu de l’amour à ta famille? Comment feras-tu ceci, comment feras-tu cela, si tu ne peux même pas le faire pour toi-même? Parce que si tu n’es pas heureux, tu ne peux faire le bonheur de quelqu’un d’autre.

[John Williams, Sr.]: Aujourd’hui, il faut montrer aux enfants à pagayer et à garder l’équilibre dans le canot. Ce n’était pas nécessaire de le faire avant parce qu’on vivait dans le canot.

[Reg Phillips]: Le passé peut nous emprisonner ou nous libérer. C’est notre choix. Alors, reliez cela à la magnificence de notre culture, de nos coutumes et de nos traditions comme Xwélmexw. Toutes les choses sacrées que le peuple, les Autochtones, font ou expérimentent, comme la culture, sont un mode de vie. Et je pense que nous commençons seulement à comprendre qui nous sommes, ce que nous sommes et pourquoi nous existons. Et je crois que la dernière, pourquoi nous existons, qu’est-ce que nous sommes venus faire ici sur cette Terre en ce moment? Je crois sincèrement que c’est une question de guérison. Ils disent que si vous pouvez guérir l’esprit, vous pouvez guérir le corps.

[Andy Phillips]: Si nous n’avons pas d’identité, nous serons simplement assimilés dans la société occidentale. Et si vous regardez un million de personnes au Canada, les Aborigènes par rapport à l’ensemble de 30 millions, vous savez que cette politique a presque détruit notre nation. Nous avons survécu à tout ce qu’on nous a fait subir. C’était important pour moi d’inclure nos jeunes, qu’ils soient une transition. Cette transformation. Je veux être transformé en cette vraie définition d’un Indien.

[Vi Pennier]: Toujours garder l’esprit ouvert. Rien n’est vraiment mal, à moins que vous le rendiez ainsi. Tout est précieux. Blancs ou Premières Nations, c’est très, très précieux.

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