Musée virtuel du Canada (MVC)

Chronologies historiques

Cette section présente une chronologie historique de notre sqwélqwel (histoire orale) qui met l’accent sur des personnes et des évènements spécifiques à partir de 1763. Elle est présentée côte à côte avec une chronologie des évènements mondiaux de la même époque. La description des évènements historiques des Sq'éwlets qui ont eu lieu avant cette période se trouve dans les sections sxxwiyám et Archéologie.

  • Évènements Sq’éwlets-Sto:lo
  • Évènements mondiaux
  • Événement vedette
  • Un document historique dont le titre est « A Proclamation: By the King » (Une proclamation du roi) et l’insigne du roi au-dessus du titre

    1763

    Le roi d’Angleterre, George III, émet une proclamation royale qui protège les terres « indiennes » des spéculateurs et des colons dans l’est de l’Amérique du Nord. La proclamation annonce que les terres autochtones ne pourront être occupées par des xwelítem (colons européens) qu’après des négociations « de nation à nation » avec les Premiers Peuples. La Couronne britannique ne pourra acquérir les terres autochtones que dans un processus d’achat ou de traité.

  • Des édifices de style municipal et de nombreux soldats à cheval et à pied qui tiennent des mousquets. Derrière eux, des femmes en robes longues.

    1763

    Le traité de Paris marque la fin de la guerre des Sept Ans et le commencement de la domination britannique à l’extérieur de l’Europe. Dans le traité, la France donne la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne et la Louisiane à l’Espagne. L’Espagne donne la Floride à la Grande-Bretagne.

  • Des soldats de l’armée britannique (des redcoats) qui se battent contre des soldats américains (des blackcoats). Les soldats ont des baïonnettes et certains sont à cheval.

    1774-1783

    La Révolution américaine.

  • Un dessin avec un homme dans la partie gauche. En haut du dessin, les mots « twenty pounds » (vingt livres) sont imprimés et au centre il y a des travailleurs de divers types d’industries.

    1776

    Adam Smith publie The Wealth of Nations et pose les bases du capitalisme.

  • De gros navires battant pavillon britannique près d’un rivage. Des canots avec de nombreuses personnes s’approchent des navires.

    1776-78

    Les espagnols, sous le commandement de Juan Perez, et les Britanniques, sous le commandement de James Cook, visitent la côte ouest de l’île de Vancouver.

  • 1782

    La variole (variole majeure) est une terrible maladie qui provoque des boursouflures et des ruptures cutanées. Elle est apparue des milliers d’années auparavant au Moyen-Orient et s’est lentement propagée à travers l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Les Européens ont apporté la variole et d’autres maladies en Amérique du Nord et en Amérique du Sud. Bien qu’il soit possible que les Sq'éwlets aient souffert de la variole dès 1494, nous avons la certitude que son arrivée dans le territoire des Sq'éwlets date de 1782, alors qu’elle s’était propagée du sud au nord par les réseaux tribaux commerciaux. Entre 60 et 90 % de la population mourra tragiquement en moins d’un mois.

  • De gros navires ancrés près d’un port boisé. Des canots de commerçants indigènes s’approchent.

    1791-2

    Des navires espagnols sous le commandement des explorateurs José Narvaez, Dionisio Alcalá Galiano et Cayetano Valdés y Flores ainsi que de l’explorateur britannique George Vancouver, explorent le détroit de Juan de Fuca et le détroit de Georgie. Ils rencontrent des Musqueam ou des Squamish près de ce qui est aujourd’hui Vancouver, C.-B.

  • 1792

    Sous le commandement du capitaine George Vancouver, des navires britanniques à la recherche du passage du Nord-Ouest se rendent chez des voisins des Sq'éwlets à l’embouchure du fleuve Fraser.

  • 1808

    Simon Fraser, un commerçant de fourrures de la Compagnie du Nord-Ouest de Montréal, descend le fleuve au-delà de la jonction de la rivière Harrison et du fleuve Fraser et se rend à Musqueam, aujourd’hui Vancouver. Ayant déjà rencontré des xwelítem (colons européens), les Musqueam les pourchassent et les forcent à remonter le Stó:lō.

  • Des centaines de soldats britanniques (redcoats) sur une colline après une bataille

    1815

    L’empereur français Napoléon subit la défaite aux mains des troupes anglaises et prussiennes à la bataille de Waterloo.

  • 1823

    James McMillan, un officier de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) basé au fort Vancouver sur le fleuve Columbia, explore les basses terres du fleuve Fraser afin d’y construire un fort. Ses hommes explorent les passages du Fraser et se rendent presque à la jonction de la Harrison et du Fraser.

  • Au milieu de la photo, la structure d’un fort avec un mur de billots devant et une personne qui se tient à l’extérieur du fort. Il y a des conifères le long de la rive au loin.

    1827

    La Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) fonde le fort Langley, un poste régional de traite des fourrures, dans la vallée du Fraser. Cependant, les Stó:lō y échangent peu de fourrures, préférant s’en tenir au commerce traditionnel du saumon.

  • 1833 - 1845

    Plusieurs Salish de la côte reçoivent des messages du monde des esprits prédisant des changements dramatiques dans la vie des gens. Un de ces prophètes vient de Shxwohamel. Il se déplace partout dans S’ólh Téméxw (le territoire traditionnel des Stó:lō) disant aux femmes qu’elles devraient pouvoir choisir leur mari plutôt que de faire des mariages arrangés et prédisant l’arrivée d’un grand nombre de xwelítem (colons européens) apportant de nouvelles technologies. Il prévient que « la moitié seront bonnes et la moitié seront néfastes ».

  • 1838 Histoire coloniale

    Notre passé est garant de notre avenir

    Voir transcription

    [Andy Phillips]: Sq'éwlets est une des 24 communautés à Stó:lō. Je suis fier de dire que nous sommes une petite communauté et que nous sommes une communauté en pleine guérison. Vous pouvez voir la fierté dans certaines familles. C’est vraiment bon de voir cette transition et je suis heureux d’en faire partie.

    [Reg Phillips]: Ce n’était pas bien vu d’être un Autochtone lorsque j’étais jeune. Il y avait beaucoup de préjugés et de discrimination. Il y avait beaucoup de choses que je ne comprenais pas à l’époque, à propos de beaucoup de choses.

    [Vi Pennier]: J’ai dit à ma mère que j’essaierais le pensionnat. Ils m’y ont amenée, ils m’y ont laissée. Mon expérience là-bas… tout était punition.

    [Clarence Pennier]: Lorsque j’avais six ans, presque sept, on m’a pris de la houblonnière Sardis pour m’amener à l’école St. Mary à Mission. En 12e année, le premier matin, j’ai pris l’autobus à l’extérieur de la réserve. J’ai regardé tous ces visages bruns. Je ne savais vraiment pas qui ils étaient, mais ils étaient de Chehalis et plusieurs d’entre eux étaient mes cousins. Mais je ne le savais pas parce je passais tout mon temps à l’école ou aux États pour la cueillette des petits fruits. C’est comme ça que j’ai grandi sans les enseignements transmis de mes grands-parents ou de mes parents. Mes grands-parents venaient de Chehalis, du côté maternel. Du côté paternel, ils vivaient à l’extérieur des réserves. Je n’ai jamais… jamais vraiment eu l’occasion de connaître mes grands-parents maternels ou paternels parce que j’étais à l’école ou dans les camps de cueillette de petits fruits.

    [Reg Phillips]: Il y a eu tant de choses dans ma vie… lorsque j’ai été aveuglé par la douleur et la tristesse, aveuglé lorsque je buvais… Et maintenant de savoir que l’aveuglement que j’ai créé peut être défait.

    [Clarence Pennier]: J’ai arrêté de boire et j’ai attendu deux ans avant de parler à Willie d’accepter le cadeau. Ainsi a commencé le processus des cérémonies pour m’assurer que je pouvais recevoir ce cadeau, et recevoir divers enseignements et entendre parler des danseurs plus vieux de ce que veut dire porter ce masque et de comment je dois me comporter et de toutes les choses qu’on peut faire avec. Vous savez, pour aider les gens; c’est vraiment ce dont il s’agit, s’assurer d’aider les gens. Que ce soit pour leurs funérailles, pour leur mariage, pour leurs cérémonies d’attribution de nom.

    [Joseph Chapman]: Tu ne réalises pas à quel point tu fais mal aux autres jusqu’à ce que tu arrêtes de boire. C’est là que ton travail commence. Tu sais, tu sais que tu fais mal aux autres, mais l’alcool ne te laisse pas arrêter. À moins que toi, tu l’arrêtes. Les gens peuvent toujours dire « je vais arrêter de boire pour cette personne ou celle-là », mais tu dois arrêter pour toi. Je l’entends tout le temps, vous savez, comment feras-tu, comment feras-tu pour subvenir aux besoins de ta famille? Comment donneras-tu de l’amour à ta famille? Comment feras-tu ceci, comment feras-tu cela, si tu ne peux même pas le faire pour toi-même? Parce que si tu n’es pas heureux, tu ne peux faire le bonheur de quelqu’un d’autre.

    [John Williams, Sr.]: Aujourd’hui, il faut montrer aux enfants à pagayer et à garder l’équilibre dans le canot. Ce n’était pas nécessaire de le faire avant parce qu’on vivait dans le canot.

    [Reg Phillips]: Le passé peut nous emprisonner ou nous libérer. C’est notre choix. Alors, reliez cela à la magnificence de notre culture, de nos coutumes et de nos traditions comme Xwélmexw. Toutes les choses sacrées que le peuple, les Autochtones, font ou expérimentent, comme la culture, sont un mode de vie. Et je pense que nous commençons seulement à comprendre qui nous sommes, ce que nous sommes et pourquoi nous existons. Et je crois que la dernière, pourquoi nous existons, qu’est-ce que nous sommes venus faire ici sur cette Terre en ce moment? Je crois sincèrement que c’est une question de guérison. Ils disent que si vous pouvez guérir l’esprit, vous pouvez guérir le corps.

    [Andy Phillips]: Si nous n’avons pas d’identité, nous serons simplement assimilés dans la société occidentale. Et si vous regardez un million de personnes au Canada, les Aborigènes par rapport à l’ensemble de 30 millions, vous savez que cette politique a presque détruit notre nation. Nous avons survécu à tout ce qu’on nous a fait subir. C’était important pour moi d’inclure nos jeunes, qu’ils soient une transition. Cette transformation. Je veux être transformé en cette vraie définition d’un Indien.

    [Vi Pennier]: Toujours garder l’esprit ouvert. Rien n’est vraiment mal, à moins que vous le rendiez ainsi. Tout est précieux. Blancs ou Premières Nations, c’est très, très précieux.

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    Les premiers prêtres catholiques romains arrivent à S’ólh Téméxw, le territoire traditionnel des Stó:lō. Ceux-ci veulent en savoir plus sur la spiritualité des prêtres. Plusieurs centaines de Stó:lō seront baptisés pendant un séjour au fort Langley.

    Avant l’arrivée des xwelítem (colons européens), nous étions riches. Les maladies ont été le premier impact majeur sur notre peuple. Puis, le gouvernement nous a séparés de nos terres, a restreint notre accès à la richesse et aux ressources et a rendu impossible le mode de vie que nous avions toujours connu. C’est de notre histoire coloniale que nous nous efforçons de récupérer.

    Mieux connaitre notre histoire coloniale

  • 1846

    L’Amérique et la Grande-Bretagne contestent mutuellement leur droit de contrôler de grandes sections de territoire en Amérique du Nord. Sans consulter les Premières Nations, les deux gouvernements récemment arrivés dans la région s’entendent pour créer une frontière internationale au 49e parallèle.

  • 1846-47

    A. C. Anderson, un employé de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH), et ses guides stó:lō explorent une route reliant les rivières Thompson et Lillooet et le fleuve Fraser afin que les commerçants de fourrures puissent demeurer au nord de la frontière internationale.

  • Le torse d’un homme couvert de plaques rouges

    1847

    La rougeole, une maladie extrêmement contagieuse et mortelle, frappe la vallée du Fraser.

  • Un bateau à roue à aubes se trouve près d’un rivage. À l’arrière-plan, il y a une forêt avec un rivage rocailleux et une grosse montagne derrière.

    1848

    La Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) fonde le fort Hope et le fort Yale. Elle établit aussi un site de pêche à l’embouchure de la rivière Chilliwack.

  • 1850

    Une autre épidémie meurtrière de rougeole frappe la vallée du Fraser.

  • 1855

    Des violations de traités par le gouvernement américain mènent à une guerre entre les Salish de la côte et l’armée américaine au détroit de Puget. Les Stó:lō disent au gouvernement colonial de la Colombie-Britannique qu’ils ne veulent pas d’un traité comme celui de leurs cousins américains.

  • 1858

    Over 30,000 miners, most of them American veterans of the California gold rush of 1849, arrive on the lower Fraser and Thompson Rivers. Violence erupts and escalates into battles. Several Stó:lō and Nlaka’pamux villages are attacked and burned to the ground. Chiefs Liquitim of Yale and Spintlim of Lytton negotiate peace treaties with some of the American miners.

  • Un homme pose pour un photographe; il porte des vêtements militaires et tient une canne dans une main et un chapeau dans l’autre.

    1858

    La Colombie-Britannique devient une colonie de la Grande-Bretagne. James Douglas, ex-agent principal de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH), est nommé gouverneur. Il proclame l’autorité britannique sur « ces terres sauvages et inoccupées ». La nouvelle colonie inclut les terres tribales des Sq'éwlets, S’ólh Téméxw (le territoire traditionnel des Stó:lō) ainsi que l’ensemble de la Colombie-Britannique moderne.

  • La poupe d’un bateau à roue à aubes est proche d’un rivage rocailleux sur le fleuve Fraser; il y a des personnes à bord. Des arbres bordent les deux côtés du fleuve.

    1858

    Les bateaux à vapeur voyageant entre Victoria et Port Douglas s’arrêtent régulièrement à Sq'éwlets pour se ravitailler. Un bureau de poste ouvre à Sq'éwlets (qui est brièvement nommé Carnarvon par les colons, en hommage au comte de Carnarvon). Un hôtel et un saloon sont ouverts au quai où accostent les bateaux à vapeur, à côté des habitations des Sq'éwlets.

  • 1858

    Josepth Trutch, un promoteur ambitieux, reçoit un contrat gouvernemental pour construire la route Harrison-Lillooet afin d’aider les mineurs à se rendre aux champs aurifères.

  • Un homme avec de longs favoris et portant des vêtements du 19e siècle pose pour un peintre

    1859

    Charles Darwin publie On the Origin of Species et y présente sa théorie de l’évolution.

  • 1859

    Le gouverneur James Douglas, dont l’épouse est une métisse manitobaine, nomme des commissaires aurifères et des magistrats stipendiaires à travers la colonie. Il leur demande de créer des réserves indiennes afin de protéger le cœur du territoire autochtone des nouveaux colons.

  • 1859

    – Le gouverneur James Douglas visite Sq'éwlets et proclame qu’une ville pour les colons non autochtones sera bâtie ici, près des maisons longues sq'éwlets. Les Sq'éwlets sculptent le nom « Carnarvon » sur une des planches de leur maison longue.

  • 1859

    Le mineur américain George Crum s’arrête à Sq'éwlets et kidnappe le fils de 10 ans de Sokolowictz (un membre de la tribu voisine, les Pilalt). La famille tente plusieurs fois de recevoir de l’aide de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) et du gouvernement colonial. Ces tentatives échouent et, à sa mort, le fils de Sokolowictz sera enterré dans un cimetière de pionniers à Sacramento en Californie sous le nom « Charles Crum ».

  • 1860

    Des xwelítem (colons européens) créent une conserverie de saumon à l’embouchure du fleuve Fraser. Quelques Stó:lō y travaillent, mais ils perdent progressivement le contrôle sur leur ressource, le saumon.

  • Une photo en noir en blanc d’un homme avec une longue barbe et une moustache tombante.

    1861 (March)

    Le gouverneur Douglas ordonne au colonel R. C. Moody, commissaire en chef de la division des terres et des travaux publics, de délimiter les réserves indiennes de la colonie, « car elles pourraient être strictement délimitées par les Autochtones eux-mêmes ».

  • 1861 (April)

    La tension monte entre les nouveaux colons et les Stó:lō. Les arpenteurs du gouvernement reçoivent l’ordre de « marquer avec de solides piquets et des arbres encochés toutes les terres réclamées par les Indiens sur la rivière Harrison ainsi que tout ce qu’ils réclament sur le fleuve Fraser de l’embouchure de la Harrison jusqu’au fort Langley ». L’agent du gouvernement réfère spécifiquement aux villages sq'éwlets « à l’embouchure de la rivière Harrison, des deux côtés ». Des instructions subséquentes du colonel Moody clarifient que « les Indiens devront installer les piquets eux-mêmes » pour identifier leurs terres.

  • 1862 (June)

    Le gouverneur Douglas est contrarié d’apprendre qu’aucune des réserves indiennes sur la Harrison ou le Fraser n’a été délimitée tel qu’il l’avait ordonné. Les Premières Nations sont en colère et contrariées. Le Gouverneur avait l’impression « que le travail de délimitation (et non d’arpentage) des réserves indiennes était terminé depuis longtemps ». Malgré la colère de Douglas, le colonel Moody (lui-même un spéculateur) retarde l’envoi aux arpenteurs sous son commandement des directives pour délimiter les réserves.

  • Photo noir et blanc d'enfants assis en face d'une maison historique

    1862

    À l’instigation du gouverneur Douglas, des missionnaires catholiques romains fondent le pensionnat St. Mary pour garçons à l’endroit où se trouve aujourd’hui Mission (C.-B.). Quelques Stó:lō y envoient un ou deux enfants, et ce, avec circonspection. La plupart des élèves qui iront à cette école au cours des cinquante années suivantes seront orphelins ou illégitimes. À partir de 1921, le gouvernement fédéral impose l’obligation d’aller à l’école.

  • 1862

    Une épidémie de variole frappe Victoria. On demande aux visiteurs des Premières Nations de rentrer chez eux, ce qui mène à la propagation de la maladie dans toute la colonie. L’inoculation contre la maladie par des prêtres catholiques protège la plupart des Stó:lō vivant à S’ólh Téméxw (le territoire traditionnel des Stó:lō) contre cette épidémie.

  • Un homme et une femme debout devant un immense tronc d’arbre brûlé.

    1862 (December)

    Le frère Léon Fouquet, un prêtre catholique, écrit au colonel Moody pour lui dire que le chef Kelapelatelia des Sq'éwlets (ainsi que les chefs des Sumas et des Chehalis) aimeraient avoir des piquets pour délimiter les terres de leurs réserves. Moody refuse.

  • 1862

    La route Cariboo est bâtie dans le canyon du Fraser pour les chariots. Joseph Trutch a le contrat de bâtir le pont Alexandria qui traverse le canyon. Il est assisté du capitaine John de Soowahlie. Trutch impose un péage pour traverser le pont ou pour passer dessous en canot.

  • 1863

    L’école St. Mary s’agrandit pour y inclure une section pour les filles. Elle est dirigée par les sœurs de Sainte-Anne, des religieuses catholiques romaines.

  • 1863

    Les Sq'éwlets « contestent vigoureusement » une revendication territoriale de préemption déposée par le colon John Donnelly, car elle se trouve « à l’intérieur des limites de ce qu’ils revendiquent […] comme étant leur ‘village’ ».

  • Un homme et une femme debout devant un immense tronc d’arbre abattu. À l’arrière se trouve une palissade en bois.

    1864

    Kotlemeltre (aussi connu comme Kelapelatelia, Skolremeltroo, Scultlaamento et Scǔlt-lā-ment) est le chef des Sq’éwlets.

  • Un dessin en noir et blanc d’un attroupement de personnes et une bannière « God Save the Queen » (Vive la reine!).

    1864 (March)

    Une délégation de Stó:lō se rend chez le gouverneur Douglas et demande que leurs réserves soient enfin délimitées et protégées. Le gouverneur Douglas envoie l’arpenteur William McColl rencontrer les communautés stó:lō de la vallée centrale du Fraser pour y délimiter les réserves indiennes. Sq'éwlets est exclus.

  • Une photo en noir en blanc d’un homme avec une barbe et une moustache. Il porte son uniforme et pose pour un photographe.

    1864 (May)

    Frederick Seymour est nommé gouverneur de la Colombie-Britannique. Joseph Trutch est nommé commissaire en chef de la division des terres et des travaux publics malgré un conflit d’intérêts du fait qu’il contrôle le péage du pont Alexandria. Les tribus dont les réserves ont été cartographiées par McColl disent à Seymour qu’elles sont heureuses de leurs terres et lui demandent de les protéger. Le gouverneur Seymour promet de protéger leurs terres.

  • 1866

    La première ligne télégraphique de la région qui est aujourd’hui l’Ouest canadien se rend jusqu’à S’ólh Téméxw (le territoire traditionnel des Stó:lō) en provenance du territoire de Washington.

  • 1866

    Skolremeltroo est le chef des Sq’éwlets.

  • 1867

    L’Acte de l’Amérique du Nord britannique établit le Canada comme une nation. La colonie de Colombie-Britannique n’est pas incluse et garde son indépendance jusqu’en 1871.

  • Neuf hommes avec leurs fusils assis sur des balles de foin devant une maison.

    1867

    Joseph Trutch et le gouverneur Frederick Seymour (qui a remplacé James Douglas) réduisent de 92 % la superficie des réserves stó:lō de la vallée centrale qui avaient été créées par McColl.

  • 1868 Création de la réserve

    Une carte en noir et blanc de la première réserve enregistrée à Sq'éwlets.

    B. W. Pearse, un arpenteur du gouvernement colonial de la C.-B., arpente la première réserve indienne des Sq'éwlets. Elle fait 330 acres.

    Nos cartes traditionnelles ont été créées par nos expériences de la terre, gardées en mémoire et transmises par la mémoire de nos aînés. Les familles connaissaient chaque pouce des rivières parcourues et des forêts arpentées. Les xwelítem (colons européens) ont dessiné nos terres sur papier et découpé des espaces nommés réserves indiennes qui nous ont divisés et séparés.

    Voir les cartes historiques de la réserve indienne des Sq'éwlets

  • 1871

    La Colombie-Britannique se joint à la nation du Canada. Joseph Trutch est nommé lieutenant-gouverneur de la nouvelle province.

  • 1870

    Le capitaine John Scultlaamento des Sq'éwlets est nommé chef après une période de confusion au cours de laquelle Culkithl avait été reconnu comme chef par le gouvernement de la C.-B.

  • 1872

    Une petite épidémie de variole frappe certaines régions de la Colombie-Britannique.

  • Une photo en noir et blanc d’un pont qui traverse le fleuve Fraser. Les rives du fleuve sont rocailleuses et les pentes sont boisées.

    1874

    Le chef Scǔlt-lā-ment (capitaine John) se rend à Hope pour rencontrer 109 autres chefs et discuter de leurs insatisfactions en regard de leurs réserves indiennes. Ils écrivent : « Nous considérons que 80 acres par famille sont absolument nécessaires pour nos besoins et pour le futur bien-être de nos enfants. Nous déclarons que les 20 ou 30 acres de terre alloués par famille ne peuvent nous satisfaire, que cela générera du ressentiment et de l’irritation dans notre population, et nous ne pouvons prévoir les conséquences. » Ils se plaignent aussi de l’injustice de devoir payer un péage à Joseph Trutch pour passer en canots sous le pont Alexandria qui est situé sur la rivière de leurs ancêtres.

  • 1875

    Plusieurs Sq'éwlets trouvent du travail dans une scierie locale et dans l’industrie forestière.

  • 1876 La loi sur les indiens

    Le déplacement (Gwen Point)

    Un cercle fait de formes rondes qui ressemblent à des perles blanches sur un onglet noir.
    Voir transcription

    [Gwen Point]: Si vous connaissez le sujet… lorsque vous entendez spécialement les noms traditionnels, mon nom traditionnel est Shóyshqwelwhet. Il m’a été donné par le grand-père, le père de mon père, et si vous savez cela, vous saurez que je suis une déplacée. Parce que mon nom devrait provenir de la lignée maternelle de la famille. Il ne devrait pas provenir de la lignée paternelle de la famille. Mon nom devrait provenir de la lignée de ma mère, de sa mère, de sa mère. Nous avons été déplacés à cause des politiques gouvernementales, qui disaient que si vous vous mariez, vous deviez déménager dans la réserve de votre mari.

    [Gwen Point]: Dans nos traditions, lorsque vous vous mariiez, le mari déménageait dans la réserve de sa femme. Ma mère a donc été déplacée à Ts'a'í:les et lorsque je me suis mariée, j’ai été déplacée à Ts'elxwéyeqw, aujourd’hui Chilliwack. Lorsque les gens entendent mon nom, ils savent qu’il vient de la famille de mon père, ce qui n’est pas correct. Mais ma grand-mère me l’a expliqué ainsi, c’est parce qu’elle nous a élevés. Elle nous a réclamés, elle nous a élevés. Comme elle l’aurait fait pour les enfants de sa fille. Nous sommes matrilinéaires. Ma sœur porte donc son nom, celui de la mère de mon père. C’est elle qui nous a élevés, qui nous a enseigné notre histoire, notre histoire locale et l’histoire de nos cérémonies.

    [Gwen Point]: Elle connaissait toutes les langues des environs. Pas seulement le halkomelem, mais elle parlait aussi le hul'q'umi'num' et elle comprenait le hul'q'umi'num'. Elle parlait aussi ce qu’elle appelait la langue Thompson, le nłeʔkepmx. Elle pouvait parler toutes les langues des environs. J’ai eu de la chance, comme certains de mes frères et sœurs et de mes cousins, d’avoir grandi avec ces histoires. Et je veux que les gens sachent que c’est de là que vient mon savoir. Et j’aimerais aussi encourager les jeunes à apprendre, à apprendre ces histoires et, encore plus important, à les partager.

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    L’arrivée des xwelítem (colons européens) nous a enlevé beaucoup de choses. Cette section porte sur la Loi des Indiens et les façons dont elle a profondément affecté notre mode de vie. Elle a changé nos façons de nous gouverner, nos idées sur la propriété et nos liens avec nos terres et nos cours d’eau.

    Découvrez la loi sur les indiens – les droits et les titres de propriété

  • 1876

    Les chefs stó:lō présentent une pétition au gouverneur général, le général Dufferin, lorsqu’il vient d’Ottawa pour une visite en Colombie-Britannique.

  • 1878

    Les chefs stó:lō sont contrariés par le discours du trône du Lieutenant Gouverneur qui déclare que la Commission des terres sera dissoute.

  • 1879

    Les tribus stó:lō conçoivent un modèle d’autonomie gouvernementale et le présentent au commissaire aux Affaires indiennes, G. M. Sproat. Leur vision d’autonomie gouvernementale unirait les Premières Nations du bas Fraser. Le gouvernement rejette cette proposition, craignant qu’une fois unis, les Stó:lō forment une entité politique trop puissante et une menace au pouvoir colonial.

  • Une photo en noir et blanc d’un gros rocher au milieu du fleuve Fraser avec de grosses montagnes à l’arrière-plan.

    1879

    Le commissaire aux Affaires indiennes, G. M. Sproat, crée la réserve partagée « pêcherie sur cinq milles » dans le canyon du Fraser; l’ensemble des Stó:lō doit se partager cette ressource.

  • 1879

    Le chef Scult-la-ment (capitaine John) rend visite au commissaire Sproat et lui dit que « la place de son peuple a sombré ». Le capitaine veut des terres différentes pour la réserve des Sq'éwlets, des terres plus hautes et plus sèches, avec du cèdre, et qui se rendent jusqu’au mont Woodside. Il veut aussi que le cimetière de l’autre côté du fleuve ainsi qu’un site de pêche sur le fleuve soient inclus dans la réserve. Sproat accepte, mais ne peut arpenter formellement les terres à ce moment-là à cause d’une inondation.

  • 1880

    St. Mary est le plus petit pensionnat de la province avec 12 garçons et 26 filles inscrits.

  • 1881

    Le gouvernement crée le district administratif, l’Agence indienne du bas Fraser. Sq'éwlets fait partie de l’agence. La rougeole et la scarlatine, une maladie mortelle, font irruption dans la vallée du Fraser.

  • 1881

    Le commissaire aux réserves indiennes, Peter O’Reilly (le beau-frère de Joseph Trutch), rencontre le capitaine John puis augmente la surface de la réserve originale des Sq'éwlets établie en 1868. Cependant, il réfute la légitimité de l’entente de 1879 entre le capitaine John et Sproat. O’Reilly ajoute aussi la réserve indienne numéro 2, située dans le cimetière de l’autre côté de la rivière Harrison. Il a la réputation de mal représenter les Autochtones. Il rapporte que 38 personnes vivent à Sq'éwlets et qu’ils sont satisfaits des nouvelles frontières de leur réserve.

  • 1882

    L’agent indien McTiernan rapporte que les Sq'éwlets sont venus le rencontrer à plusieurs occasions pour se plaindre des frontières de la réserve établies par O’Reilly. Ils veulent les frontières acceptées par le commissaire aux Affaires indiennes, Sproat.

  • 1882

    Le gouvernement fédéral nomme constables quatre hommes de la Première Nation Yale. C’est la première fois que des Stó:lō sont reconnus comme policiers.

  • 1883

    L’anthropologue Franz Boas interviewe l’aîné George Chehalis des Stó:lō.

  • 1883

    Le fleuve Fraser sort de son lit.

  • 1884

    Louis Sam, un garçon stó:lō de Sumas, est lynché par des Américains du côté canadien de la frontière internationale. Les Stó:lō se rassemblent à Chilliwack pour décider de leur réaction. Ils pensent traverser la frontière et tuer les (présumés) 120 lyncheurs américains.

  • 1884

    Le gouvernement fédéral modifie la Loi sur les Indiens pour interdire les cérémonies de potlatch et de danses hivernales.

  • Trois hommes se reposent sur les racines d’un arbre déraciné sur le rivage.

    1884

    Le chef Scult-la-ment intercepte Peter O’Reilly alors que le commissaire passe par Sq'éwlets. Le chef le convainc d’élargir la réserve pour inclure les terres forestières plus sèches ainsi que Squawkum Creek (la réserve indienne numéro 3), 375 acres sur la rive ouest de la baie Harrison.

  • Un ancien pont ferroviaire au-dessus d’une rivière. Il y a des arbres feuillus le long des berges.

    1885

    Le chemin de fer du Canadien Pacifique (CP) passe sur les terres des Sq'éwlets.

  • 1887

    Le gouvernement des États-Unis vote la loi Dawes. Cette politique permet que les réserves indiennes soient divisées en lots de 160 acres et distribués à des familles qui peuvent ensuite les vendre. Les terres qui restent peuvent immédiatement être achetées par des non-Autochtones. Les Premières Nations canadiennes ont peur que cela puisse se produire au Canada.

  • 1887

    La bronchite (une maladie respiratoire) tue de nombreux Sq'éwlets et leurs voisins Chehalis.

  • 1888

    Une épidémie de variole éclate.

  • 1890

    Une épidémie d’influenza tue en moyenne un membre de chaque famille stó:lō.

  • 1894

    Sq'éwlets se retrouve sous l’eau à cause d’une crue exceptionnelle du fleuve Fraser.

  • Une carte postale en noir et blanc d’un édifice avec plusieurs corniches. Le ciel est nuageux.

    1894

    L’école Coqualeetza, administrée par l’Église méthodiste à Sardis, devient un pensionnat.

  • 1895

    Un ethnographe local, Charles Hill-Tout, rencontre Patrick Joe et le chef Casimir de la communauté sq'éwlets et mène des entrevues sur la culture et l’histoire des Sq'éwlets.

  • 1896

    Bill Uslick, un Stó:lō, est la première personne trouvée coupable sous la loi anti-potlatch de 1884. Il est emprisonné pour deux mois.

  • Une photo en noir et blanc montre des hommes qui escaladent une pente escarpée couverte de neige. Chaque homme porte une grosse charge sur son dos.

    1896-98

    La ruée vers l’or du Klondike.

  • 1897

    Casimir devient le chef des Sq’éwlets.

  • 1901

    L’école publique Harrison Mills est bâtie sur la réserve sq'éwlets. Cependant, elle est principalement utilisée pour les enfants des hommes blancs qui travaillent au moulin local.

  • Un biplan vole tout près du sol. À droite, deux hommes ont les bras et le chapeau dans les airs en signe de célébration.

    1903

    Premier vol d’un aéronef à voilure fixe aux États-Unis.

  • 1904

    Un Sq'éwlets nommé James est inscrit dans les registres gouvernementaux comme ayant une ferme laitière et 12 vaches.

  • Six hommes en habits et chapeaux debout au bas d’un escalier.

    1913

    Les Premières Nations se plaignent de la petitesse de leurs réserves et de la non-compensation pour les terres situées à l’extérieur de leurs réserves qui ont été prises par les xwelítem (colons européens). En réponse, le gouvernement crée une commission spéciale pour étudier la question des réserves. Le chef Joe Hall témoigne devant la Commission McKenna-McBride et demande que les titres de propriété autochtones soient reconnus. Il affirme que le gouverneur James Douglas avait promis que les terres à l’extérieur des réserves seraient comme un arbre fruitier bénéficiant autant aux Autochtones qu’aux non-Autochtones et que le gouverneur Frederick Seymour avait promis aux Stó:lō le tiers de toutes les ressources provenant du développement des terres à l’extérieur des réserves. Le chef Hall demande aussi de l’équipement et de la formation pour la communauté afin qu’ils améliorent leurs fermes. Il dit que les enfants de l’école St. Mary ont besoin de meilleurs soins médicaux. Il se souvient des mauvaises conditions de santé lorsqu’il était élève là-bas; il a d’ailleurs envoyé ses enfants au pensionnat de Sechelt.

  • 1914

    Le chemin de fer du Canadien National cause un énorme glissement de terrain dans le canyon du Fraser à Hell’s Gate, ce qui réduit drastiquement les réserves de saumon.

  • Des soldats avec des fusils à baïonnettes et des masques à gaz sur un champ de batailles.

    1914-18

    La Première Guerre mondiale.

  • 1914

    Neuf Stó:lō se portent volontaires pour les Forces expéditionnaires canadiennes lors de la Grande Guerre en Europe.

  • 1919

    – Le chef Joe Hall adresse une pétition au gouvernement afin qu’il permette aux Sq'éwlets de vendre des portions de leurs réserves pour obtenir de l’argent pour prendre soin de leurs aînés. Les terres sont vendues aux fermiers locaux, bien que l’histoire orale suggère qu’elles devaient servir aux vétérans de la Première Guerre mondiale.

  • 1920

    Les membres d’une milice de Chilliwack, menée par le constable Harding, battent à mort Pat Tommy, un Stó:lō.

  • Deux personnes debout sur un gros rocher tiennent des épuisettes avec de longs manches au-dessus des eaux vives d’une rivière

    1920

    Le gouvernement fédéral interdit l’utilisation des épuisettes, la méthode de pêche traditionnelle des Stó:lō, pour pêcher le saumon dans le fleuve Fraser.

  • 1920

    La dernière épidémie de variole frappe les Stó:lō. Il y a peu de victimes grâce à la vaccination.

  • 1921

    Le chef Joe Hall envoie un télégramme au ministre des Affaires indiennes, Duncan Campbell Scott, lui demandant la permission de couper du bois mort pour en faire de la pâte à papier sur le côté nord de la ligne du chemin de fer du Canadien Pacifique. Il note que les Sq'éwlets n’ont pas de travail et qu’ils sont affamés.

  • 1927

    La Loi sur les Indiens est modifiée pour défendre aux Premières Nations de ramasser des fonds afin d’embaucher des avocats pour cause de revendications territoriales.

  • Un homme d’âge mûr tient une boîte de Pétri à la lumière pour voir ce qu’elle contient.

    1928

    Les propriétés antibiotiques de la pénicilline sont utilisées à des fins médicales.

  • Des enfants tiennent des pancartes lors d’un rallye. Sur les pancartes, il est écrit « Why can’t you give my dad a job? » (Pourquoi ne pouvez-vous pas donner du travail à mon papa?) et « Rarig’s kid doesn’t starve why should we? » (L’enfant de Rarig n’a pas faim, pourquoi devrions-nous avoir faim?)

    1929-39

    La Grande Dépression.

  • 1933

    Les travailleurs stó:lō font la grève à la houblonnière Agassiz à cause des mauvaises conditions de travail.

  • 1935

    Un sanatorium spécial est bâti au pensionnat de Coqualeetza pour les patients souffrant de tuberculose..

  • 1938

    Le gouvernement canadien retire au gouvernement provincial la responsabilité des terres des réserves indiennes.

  • Une grande pièce remplie de ce qui semble être des cages et de l’équipement électrique

    1938

    Premier ordinateur programmable en Allemagne.

  • 1940

    Fermeture du pensionnat de Coqualeetza. L’année suivante, ouverture de l’hôpital de Coqualeetza. Les hôpitaux indiens, comme celui de Coqualeetza, sont financés et exploités par le gouvernement fédéral, contrairement aux autres hôpitaux qui sont gérés par la province.

  • La une d’un journal australien en 1939, « Britain and France at War with Germany » (La Grande-Bretagne et la France en guerre contre l’Allemagne)

    1939-1945

    La Seconde Guerre mondiale.

  • Une image en noir et blanc d’un immense nuage en forme de champignon dans le ciel

    1945

    La première bombe atomique (É.-U.) explose et est utilisée pour bombarder les Japonais.

  • La photo en noir et blanc d’un homme avec des lunettes en écaille dans un laboratoire scientifique à côté de la couverture en couleur du magazine Times avec les mots « William Libby »

    1947

    Willard Libby invente la datation par le carbone.

  • 1948

    Le fleuve Fraser sort de son lit.

  • Des soldats surveillent. Ils sont debout derrière un mur surmonté de barbelés.

    1949-1997

    La guerre froide entre l’Union soviétique et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est menée par les États-Unis.

  • 1951

    Après de longues protestations par les Premières Nations, la Loi sur les Indiens est modifiée pour y enlever les dispositions contre les potlatchs et les danses hivernales.

  • 1954

    Leonard Hall remplace Joe Hall comme chef des Sq'éwlets.

  • Des soldats aux aguets couchés au sol et un hélicoptère qui vole près du sol.

    1955-1973

    La guerre du Vietnam.

  • Un homme assis dans une pièce qui contient deux machines à écrire et une immense machine carrée avec des boutons et des cadrans

    1957

    Premier ordinateur personnel IBM 610.

  • 1958

    Joe Pennier remplace Leonard Hall comme chef des Sq'éwlets.

  • 1961

    Pour la première fois, la loi fédérale permet aux peuples autochtones de voter à des élections fédérales.

  • 1962

    Johnny Phillips remplace Joe Pennier comme chef des Sq'éwlets.

  • 1965

    Elsie Phillips remplace Johnny Phillips comme chef et devient la première femme chef des Sq'éwlets.

  • 1966

    Richard Williams remplace Elsie Phillips comme chef des Sq'éwlets.

  • 1968

    John L. Hall remplace Richard Williams comme chef des Sq'éwlets.

  • 1969

    L’Union des chefs indiens de la C.-B. est formée en réponse à la proposition du gouvernement fédéral d’abolir le statut et les droits des Indiens.

  • 1970

    Une nouvelle maison longue stó:lō est bâtie pour les danses hivernales.

  • 1979

    Clarence (Kat) Pennier est élu chef des Sq'éwlets.

  • La reine Élizabeth II, vêtue d’un manteau et d’un chapeau bleu, signe un document avec le premier ministre du Canada.

    1982

    La Constitution canadienne reconnaît les droits « existants » des Autochtones et les traités au Canada.

  • 1985

    Le conseil tribal des Stó:lō et Stó:lō Nation Canada sont formés.

  • Un diagramme de lumières multicolores interreliées

    1990

    Internet est présenté à la population.

  • 1992

    Le chef Clarence Pennier invite les archéologues à mener des recherches à Qithyil, créant le projet archéologique de Sq'éwlets. Les membres de la communauté sq'éwlets participent intensivement au travail sur le terrain jusqu’en 1999.

    Ce sont les tertres funéraires ancestraux à Qithyil qui sont l’objet des premières fouilles. Le stage sur le terrain en 1992 est dirigé par le professeur Michael Blake de l’Université de la Colombie-Britannique avec le soutien des Sq'éwlets et de la Nation Stó:lō.

  • Une photo en noir et blanc d’une femme dans un secteur archéologique. Elle vaporise de l’eau sur les vestiges de vannerie pour les exposer.

    1993 - 1996

    Le projet archéologique des Sq'éwlets se concentre sur les fouilles des tertres funéraires et des maisons anciennes à Qithyil. Les stages sur le terrain menés en 1992 et en 1995 sont dirigés par le professeur Michael Blake de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) avec le soutien des Sq'éwlets et de la Nation Stó:lō. Le stage sur le terrain mené en 1993 est dirigé par Kathryn Bernick sous la supervision de Michael Blake, les deux sont affiliés à UBC.

  • Plusieurs étudiants sont assis autour d’une table rectangulaire; ils utilisent divers outils et des matériaux, incluant de l’ocre rouge.

    1997 - 1999

    Le projet archéologique des Sq'éwlets poursuit le travail sur les tertres funéraires à Harrison Knob et aux maisons anciennes de Qithyil. Les stages sur le terrain menés en 1997, 1998 et 1999 sont dirigés par la professeure Dana Lepofsky de l’Université Simon-Fraser et celui de 1998 est mené conjointement avec l’Université de la Colombie-Britannique, le tout avec le soutien des Sq'éwlets et de la Nation Stó:lō.

  • 1999

    Début de la planification pour le projet Reciprocal Research Network sous la direction du Musée d’anthropologie de l’Université de la Colombie-Britannique.

  • 2005

    Le développement du Reciprocal Research Network est en cours. Les partenaires incluent Le Musée d’anthropologie et le Laboratoire d’archéologie de l’Université de la Colombie-Britannique, la Nation Stó:lō, le Conseil de bande Stó:lō, le Centre de recherche et de gestion des ressources Stó:lō, le bande indienne des Musqueam et l’Association culturelle U’mista.

  • Au premier plan, une rivière aux eaux grisées et sur la rive opposée, une colline basse qui s’élève brusquement pour former une bosse.

    2005 - 2006

    Le projet archéologique dans la vallée du Fraser se concentre sur la cartographie et les fouilles exploratoires des maisons sur l’île Qithyil. Le stage de Qithyil est dirigé par David Schaepe de l’Université de la Colombie-Britannique, de l’Université Simon-Fraser et de la Nation Stó:lō.

  • Au premier plan de l’image, un terrain de soccer. À l’arrière-plan, il y a des arbres et des montagnes. Le ciel est gris et nuageux.

    2009

    Construction du nouveau Centre de santé et du Bureau du conseil de bande des Sq'éwlets, d’un terrain de jeu et de terrains sportifs.

  • Une illustration du logo du Reciprocal Research Network avec un dessin noir et violet qui représente l’art autochtone.

    2010

    Lancement du Reciprocal Research Network (www.rrncommunity.org).

  • 2010

    Cérémonie d’ouverture du Centre de santé et du Bureau du conseil de bande des Sq’éwlets.

  • 2011

    Début du projet Sovereignty in Heritage (Souveraineté par le patrimoine), ce qui fait émerger l’idée de recréer des liens entre les Sq'éwlets et les possessions ancestrales trouvées lors des fouilles archéologiques de 1992 à 1999. La collection provenant de Qithyil est abritée à l’Université de la Colombie-Britannique, l’Université Simon-Fraser et par la Nation Stó:lō. Notre objectif est de numériser les possessions afin de les télécharger sur le site du Reciprocal Research Network et ainsi les réunir sur une plateforme numérique.

  • Cinq personnes assises dans un petit bateau à moteur traversent la rivière.

    2012

    Début du Digitization Project (projet de numérisation) des Sq'éwlets, ce qui lance le processus de réunification des possessions de Qithyil. Ce travail est entrepris par l’Université de la Colombie-Britannique, l’Université Simon-Fraser, les Sq'éwlets et la Nation Stó:lō ainsi que la firme Ursus Heritage Consulting.

  • 2013 Rapatriement

    Rapatriement (Dave Schaepe)

    Un cube blanc sur un onglet noir.
    Voir transcription

    [Dave Schaepe]: La communauté des Sq'éwlets, avec le chef actuel du Conseil, travaille depuis quelques années au rapatriement, en particulier celui des dépouilles de nos ancêtres qui sont au Musée de Vancouver, à Vancouver. Les dépouilles de trois personnes, une du Laboratoire d’archéologie de UBC et deux du Musée de Vancouver, sont physiquement rapatriées. Participer à ce processus fait aussi partie de l’archéologie. C’est relié au patrimoine et, de façon très intime, aux dépouilles de personnes qui ont vécu ici dans le passé.

    [Scène d’une cérémonie de rapatriement à l’intérieur du Musée de Vancouver suivie d’une procession qui transporte les restes d’ancêtres dans des boîtes en bois courbé à l’extérieur du Musée.]

    Il s’agit de réunifier et de réfléchir à la façon de faire les choses correctement; comment aborder les choses délicates, en particulier en ce qui concerne les deux personnes de ces tertres qui passeront bientôt à l’étape suivante, avec la contribution de la communauté sur ce qui doit être fait quant à l’endroit de leur dernier repos. Entre-temps, l’information a été recueillie et acquise par des analyses, sous la supervision de la communauté, afin que les renseignements sur ces personnes soient complémentaires et utiles et qu’ils informent la communauté sur l’identité de ces personnes et sur le processus à suivre pour en prendre soin.

    [Scène à l’extérieur du Musée de Vancouver à la fin de la cérémonie de rapatriement.]

    [Naxaxalhts’i « Sonny » McHalsie]: Nous continuons maintenant notre trajet vers la maison. Nous saluons donc nos frères de la Nation Musqueam qui nous ont aidés à faire ce travail ici ainsi que le Musée de Vancouver. Vous êtes tous invités à vous joindre à nous. Nous ramenons nos ancêtres à la maison, à Chilliwack. Nous partagerons un repas.

    Si certains d’entre vous le peuvent, nous vous invitons aussi à vous joindre à nous. Nous demandons aux personnes qui ont porté les ancêtres, qui ont joué du tambour et qui ont fait les rituels de balayage de terminer le travail lorsque nous arriverons à la maison. Notre travail n’est donc pas encore complet à ce jour.

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    Comme Stó:lō, nous devons prendre soin de tout ce qui nous appartient. De nombreuses possessions nous ont été enlevées au cours de notre histoire récente. Aujourd’hui, nous en rapportons beaucoup chez nous et nous ramenons aussi nos ancêtres. Le processus de rapatriement nous aide à comprendre qui nous sommes comme peuple stó:lō et où nous allons. De 2013 à 2014, nous avons ramené les restes de trois de nos ancêtres du Laboratoire d’archéologie de UBC et du Musée de Vancouver.

    En savoir plus sur le rapatriement

  • 2013

    Conception et soumission du Projet Sq'éwlets au Musée virtuel du Canada par les partenaires suivants : la Première Nation Sq'éwlets, la Nation Stó:lō, l’Université Simon-Fraser, l’Université de la Colombie-Britannique, Ursus Heritage Consulting, Popgun Media, l’Université de Saskatoon et l’Université de Victoria. Le projet est accepté et les activités débutent par un lancement en octobre. Au cours de trois années suivantes il y aura une série intensive d’ateliers et de camps culturels à Sq'éwlets afin de concevoir, créer et vérifier le contenu du présent site web.

  • Une page web avec de l’eau et un titre « Sq'éwlets : une communauté Stó:lō-Salish de la côte de la vallée du Fraser »

    2016

    Lancement du site web des Sq’éwlets.

Création de la réserve

Les premiers xwelítem (colons européens) ont traversé nos terres vers la fin du 18e siècle et au début du 19e. Les commerçants de fourrures George Vancouver et Simon Fraser, qui cherchaient à amasser des fourrures pour le commerce et à cartographier nos terres et nos ressources, sont passés par nos terres en 1792 et en 1808. Peu après, un plus grand nombre de xwelítem ont commencé à s’installer. Les premiers hommes de la Compagnie de la Baie d'Hudson sont arrivés en 1827. En 1858, les Britanniques ont planté un drapeau sur S’ólh Téméxw, le territoire traditionnel des Stó:lō, et ont déclaré qu’ils étaient propriétaires de la colonie de Colombie-Britannique. Après cela, la ruée vers l’or du canyon du Fraser a amené des milliers de colons qui voulaient nos terres et des arpenteurs dont les cartes montraient les richesses qui s’y trouvaient.

La ruée des nouveaux colons a mis de la pression pour trouver de nouveaux espaces tout au long des années 1860. Cela a créé des problèmes dans nos relations avec les xwelítem. Jusqu’à ce moment, nous avions vécu pacifiquement avec les nouveaux venus. À ce moment-là, la Grande-Bretagne et la nouvelle nation du Canada ont mis en place une politique « d’assimilation bienveillante » pour nous gouverner. Ils cherchaient à nous rendre semblables aux colons tout en accaparant nos terres afin que les xwelítem s’y installent et nos ressources pour qu’ils les utilisent. Les arpenteurs du gouvernement ont délimité de petites réserves indiennes le long de la rivière Harrison pour que nous y vivions. Notre première réserve a été établie en 1868 lorsque Cul-kithl était notre chef, notre siyá:m. La réserve faisait 330 acres. Deux autres petites réserves ont ensuite été assignées. Le gouvernement nous a « officiellement » nommés la bande indienne Scowlitz.

En tout, les réserves stó:lō mesuraient moins de 1/10e d’un pourcent des terres de S’ólh Téméxw, notre territoire traditionnel. Nos terres traditionnelles n’ont jamais été cédées, abandonnées ou perdues. Nous n’avons jamais accepté l’utilisation de nos terres par les xwelítem. Les gouvernements coloniaux puis fédéraux ont brisé leurs promesses. Nous avons énoncé nos préoccupations. Nous avons demandé : comment le gouvernement a-t-il acquis nos terres? Qu’est-il advenu de nos droits traditionnels? Aujourd'hui, nos chefs continuent de se battre pour nos droits concernant la « question du territoire », et ce, afin de regagner nos terres.

Une carte en noir et blanc de la première réserve enregistrée à Sq'éwlets.

Réserve Scowlitz 1868 : La première réserve enregistrée à Sq'éwlets

Une carte en noir et blanc des réserves indiennes 1 et 2 à Scowlitz.

Réserve Scowlitz 1881 : Plan sommaire du réserves indiennes 1 et 2 à Scowlitz

Une carte en noir et blanc de la réserve indienne 3 à Squawkum Creek

Réserve Scowlitz 1884 : La réserve indienne 3 à Squawkum Creek

Rapatriement

Repatriation (Dave Schaepe)

White cube on black tag on dark grey background.
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[Dave Schaepe]: The Sq’éwlets community has -- with the current chief of council -- have in the past couple of years been involved in, again, repatriation and particularly ancestral remains from the Museum of Vancouver in Vancouver. And three -- the remains of three individuals -- actually, one at the Lab of Archaeology at UBC, and two from the Museum of Vancouver being returned physically. So the participation in that process, too, is, you know, it's connected to archaeology, it's connected to the heritage -- very individually to the remains of individuals who lived here in the past.

[Scene from repatriation ceremony inside of Museum of Vancouver, followed by a procession carrying ancestral remains in bentwood boxes out of the Museum of Vancouver].

To reunite and consider how to do the things properly in terms of treatment of very sensitive things, particularly those two individuals from those mounds are going to be soon taking their next step with community input as to what exactly to do with them for their final resting place.

So in the meantime, though, information was gathered and gained through analyses and with community oversight so that it's complementary information, it's useful information about who those individuals are and that's used to inform the community about the process for taking care of them.

[Scene outside of the Museum of Vancouver, at the conclusion of the repatriation ceremony]

[Naxaxalhts’i ‘Sonny’ McHalsie]: We are going to continue our journey now back home how. So our hands go up to our Musqueam brothers helping us with the work here as well and also to the Museum of Vancouver. Everyone is invited to join us as well. We are going to bring our ancestors home to Chilliwack. We are going to share a lunch.

So hopefully if any of you can make it, you are welcome to come and join us as well. We are asking our pallbearers, drummers, cedar brushers to finish our work when we get home. So our work isn't done here yet today.

Dans notre langue, nous disons xyolhmet te mekw stam it kw’elat, nous devons prendre soin de tout ce qui nous appartient. De nombreuses possessions nous ont été enlevées au cours de notre histoire récente. Ceci inclut les possessions de nos syewelá:lh (ancêtres) ainsi que notre langue et notre savoir. Cela inclut aussi les restes humains de nos tombes anciennes. Afin de prendre soin de ce qui nous appartient, nous travaillons pour qà:qwèl stexw (rapatrier), c'est-à-dire rapporter et rendre de nombreuses choses. C’est important de rapporter chez nous nos possessions, notre culture et notre histoire afin d’apprendre qui nous sommes, d’où nous venons et où nous allons. Plus nous en rapportons, plus nous nous renforçons. Une communauté forte est capable de prendre soin de ce qui lui appartient.

Un sac rouge et du cèdre sur une table. Trois personnes sont assises à la table alors que d’autres sont debout autour de la pièce.

En 2013, nous avons ramené les dépouilles et les possessions de quelques-uns de nos ancêtres sq'éwlets. Ces ancêtres incluaient quelques ossements d’une femme et d’un homme adultes retournés par le Museum of Vancouver, et un bébé. En 1933, les restes humains d’un homme, d’une femme et leurs possessions ont été déterrés de tertres ancestraux dans un ancien cimetière de Qithyil par une équipe de travail de la province qui cherchait des trophées et des trésors. La photo de cet endroit se trouve dans la bannière de la section Notre passé est garant de notre avenir. Leurs crânes et certaines possessions ancestrales ont été donnés au Musée de Vancouver peu après avoir été retirés de leur sépulture.

Notre ancêtre masculin avait au moins 46 ans, pour autant que nous puissions le savoir à partir de ces os. Il a été enterré avec des perles de dentalium et du cuivre dans la bouche, un signe de son importance et de son haut rang social. Il souffrait d’arthrite sévère qui avait soudé les sept vertèbres supérieures de son cou directement à son crâne. De toute évidence, on a dû prendre soin de lui pendant les nombreuses années où il a vécu avec cette condition physique. Notre ancêtre féminine a également été enterrée avec du cuivre sur le visage, ce qui représente son importance et son haut rang dans notre culture. Ils sont morts et, étant très respectés, ils ont été enterrés dans un vaste tertre ancestral il y a environ 1200 ans. Aujourd’hui, ils sont rentrés à la maison. Par ce rapatriement, nous prenons soin de notre culture. Ramener nos syewelá:lh, nos ancêtres, aide notre communauté à guérir.

La loi sur les indiens – les droits et les titres de propriété

Displacement (Gwen Point)

White bead like circle on black tag.
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[Gwen Point]: So if you know anything when you hear, ‘specially the traditional names, my traditional name is Shóyshqwelwhet. That was given to me by my father’s grandfather - my father’s father. And, if you know that, you’ll know that I’m displaced. Because my name should come from my mother’s side of the family. It shouldn’t come from my father’s side of the family. My name should come through my mother’s mother’s mother’s line. But because we were displaced through government policies, where if you married you had to move to your husband’s reserve. In our tradition, if you married, the husband moved to the wife’s reserve. So, my mother was displaced at Ts'a'í:les, and when I was married I was displaced at Ts'elxwéyeqw, today known as Chilliwack. So when people hear my name though, they know that it comes from my father’s family, which is still wrong. But the way my grandmother put it is because she raised us. She claimed us, she raised us. As she would her daughter’s children. We’re matrilineal. So, my sister was named after her, my father’s mother. And she’s the one who raised us, and where we learned our history. Our local history plus, um, our history about our ceremonies. She was also fluent in all the surrounding languages. Not just Halkomelem, but she could speak Hul'q'umi'num', and she understood Hul'q'umi'num'. But she also spoke what she called the Thompson language, Nłeʔkepmx. She could speak all the surrounding languages. So I was fortunate, like some of my other siblings and cousins, to be raised with those stories. And I really want people to know that that’s where my knowledge comes from.As well as I’d like to encourage young people, to learn. To learn those stories, but more important to share them.

En 1876, le gouvernement du Canada a passé une loi appelée Loi sur les Indiens. À cette époque, notre peuple avait déjà beaucoup souffert des épidémies de la petite vérole et aux mains des missionnaires. La Loi sur les Indiens s’appliquait aux Sq'éwlets et à tous les peuples autochtones du Canada et elle visait la destruction de notre culture unique et de nos droits. Elle cherchait aussi à nous forcer à vivre, à agir et à penser comme les xwelítem (colons européens). La Loi sur les Indiens est toujours en vigueur et elle est la cause de pertes immenses pour notre peuple.

Sturgeon Mask Dance (Naxaxalhts\'i "Sonny" McHalsie)

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[Naxaxalhts’i ‘Sonny’ McHalsie]: We did have a lot of masks around here. Like right now the only masks that survived is the sxwóyxwey. That’s why it’s so sacred to us, is because that’s the one that survived. But we did have more here, because the late Peter Dennis Peters, He said that what had happened was the missionaries, the priests, asked everyone to bring their masks up to Yale. And they didn’t know what was going to happen to them. They got up to Yale, and the priests started a bonfire. And they burned all of the masks. Right, so the only mask that survived then was the sxwóyxwey. All the rest of them were burned. And so when I look at some of these groups now, like the spindle whorl dancers that are coming up with these different stories with masks, I really think that we need to do that; we need to bring that part back. You know, because when you look at all the different oral histories, the stories, like especially the stories about ancestors that were transformed, I’m quite certain that in the past we probably had a dance that went along with it. Because I know like Ralph George and Les Fraser, the story that [scho-ham-oway] talked earlier about the man and woman that were transformed into sturgeon, they had a dance that was like a sturgeon dance, where they had a mask that looked like a sturgeon, they had regalia that looked like the back of a sturgeon, and when they did the dance they actually did it down by the water. And when they were singing their song, they actually walked into the water and walked back out of the water, because that was part of the dance. And that was the sturgeon mask dance.

Par cette loi, le Canada définit qui nous sommes comme « Indiens » avec un « statut indien » spécial donné à une bande indienne. Par cette loi, le gouvernement définit de petites parcelles de terrains appelées des réserves indiennes où plusieurs d’entre nous vivent encore aujourd'hui. Cette loi établit comment nous devons nous gouverner d’une manière qui est étrangère à nos traditions. Elle contrôle presque chaque aspect de nos vies. Par exemple, en 1864, la Loi anti-potlatch nous interdisait de nous réunir pour discuter de nos droits sur notre territoire. En 1929, le gouvernement nous a interdit d’embaucher des avocats pour nous aider à protéger nos droits. Pendant des décennies, toutes nos décisions ont dû être approuvées par un « agent des Indiens », incluant la permission de quitter notre réserve.

La Loi sur les Indiens nous a presque tout enlevé, mais elle n’a pas réussi à nous assimiler parce que nous existons encore, nous sommes toujours Stó:lō. Nous avons réussi à préserver notre culture et notre histoire. Nous nous battons encore pour nos terres et nos ressources. La Constitution canadienne reconnaît maintenant nos droits autochtones. Nos aînés continuent d’enseigner à nos jeunes ce que cela veut dire d’être Sq'éwlets, Stó:lō et Xwélmexw, le peuple de la terre. Nous partageons nos enseignements avec nos voisins afin de favoriser une compréhension mutuelle et pour bien vivre ensemble. Autrement les xwelítem ne connaitraient rien de la vaste majorité de notre histoire, incluant nos pertes.

Notre histoire coloniale

Traditionnellement, la communauté sq'éwlets a toujours possédé richesse et influence. Nos terres foisonnaient de ressources. Nous avions des liens étroits avec d’autres tribus stó:lō à travers la région. Cela a changé avec l’arrivée des xwelítem (colons européens).

Our Past Is Our Future

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[Andy Phillips]: So Sq'éwlets is one of 24 communities in Stó:lō. I’m proud to say that we’re a small community, and we’re a healing community. And you can see the pride in some of the families now. It’s really good to see that transition, and I’m glad to be part of that.

[Reg Phillips]: It wasn’t cool to be a native, when I was young. There was a lot of prejudice and a lot of discrimination. And there were a lot of things that I really didn’t understand at the time, about a lot of things. I told my mom I would try residential school. Well they brought me, they dropped me off.

[Vi Pennier]: My experience there was just like... everything was punishment.

[Clarence Pennier]: When I was six, going on seven. I was taken from the Sardis hopyards to St. Mary’s school in Mission. You know in grade 12, that first morning I got on the school bus outside the res. And looked at all these brown faces. I really never knew who they were. But they were from Chehalis, and they were a number of them were my cousins. But I didn’t know that because I spent time in the school all the time. And down in the states berry picking. So that’s how I grew up without any real teachings handed down through my grandparents or parents. My grandparents were from Chehalis, from my mother’s side. On my father’s side, they were living off reserves. I never really - never really got to know my grandparents from either mother or father. For the fact of being in the school and berry camp.

[Reg Phillips]: There’s so much in my life that when I was blinded by the pain and the sorrow, Blinded when I drank. And now to see that blindedness that I created could be undone.

[Clarence Pennier]: I quit drinking, and I waited for two years before I talked to Willie about accepting the gift. So that started the process of going through the ceremonies of making sure that I could get that gift. And have to go through different teachings and have older dancers talk to me about what it means to wear that mask and how I have to conduct myself and all the different things that we can do with it. You know, in terms of helping people, and it’s all it is, is to make sure we help people. Whether it’s for their funerals, whether it’s for their weddings, whether it’s for their naming ceremonies.

[Joseph Chapman]: But you really don’t realize like how much you’re hurting people until you sober up. And that’s when your work begins. You know, you know you’re hurting people, but the alcohol - it won’t let you stop. Unless you stop it. You know people can always say, :I’m going to sober up for this person and that person,” but you really gotta sober up for yourself. I hear it all the time, you know, how are you gonna, how are you gonna support your family? How are you gonna love family? How are you gonna do this, how are you gonna do that if you can’t even do it for yourself? ‘Cause if you’re not happy, you can’t make anybody else happy.

[John Williams, Sr.]: Nowadays, you have to teach your kids how to paddle and how to balance themselves on the canoe. We didn’t have to do that back in them days because you lived on the canoe.

[Reg Phillips]: The past can either imprison us, or set us free. That is our choice. And so, link that with the tremendous culture and customs and traditions that we have as Xwelmexw people. All of the sacred things that the people, the native people, do or live through like culture is a way of living. And I think just beginning to understand who we are and what we are and why we are. And I believe that last one, like why we are, what are we really here on this earth, at this time, for. And I really believe it has to do with a lot of healing. And they say if you can heal the mind, you can heal the body.

[Andy Phillips]: If we don’t have identity, we’ll just become assimilated to the Western world society. And if you look at a million people in Canada, Aboriginal to 30 million people together, you know that policy really almost wiped out our nation. We’ve survived all of what’s been thrown before us, so. I thought it’s very important that we, again, let our kids be part of something as a transition. That transformation. I want to be transformed into that true definition of an Indian.

[Vi Pennier]: Always keep an open mind. Nothing is really wrong, unless you make it wrong. Everything is precious. White or First Nations, is very, very precious.

En 1782, la petite vérole a décimé notre communauté. En à peine cinq semaines, de 80 à 90 % de la population sq'éwlets était décédée. Les survivants ont eu beaucoup de difficultés à accepter les pertes tragiques de leurs familles et de leurs amis. Ils avaient aussi de la difficulté à comprendre ce qui était arrivé. La maladie s’était propagée par les réseaux commerciaux du sud bien avant l’arrivée des premiers xwelítem dans la région. Nous avons lentement rebâti notre communauté, aidés par la force de nos traditions et le soutien de nos familles.

Pourtant, d’autres changements hors de notre contrôle étaient sur le point d’arriver. Dans les années 1820, la Compagnie de la Baie d'Hudson a créé un poste à fort Langley. En 1858, plus de 30 000 mineurs (pour la plupart de jeunes Américains) se sont précipités dans le territoire des Stó:lō pour chercher de l’or dans le canyon du Fraser. Ces évènements ont posé des défis de taille aux chefs sq'éwlets concernant le contrôle qu’ils exerçaient sur la vie et les ressources de notre peuple.

Malgré les promesses du premier gouverneur colonial de la Colombie-Britannique, James Douglas, nous avons été confinés dans une petite réserve dès les dix premières années. Les xwelítem avaient pris le contrôle des ressources de notre territoire. Le gouvernement canadien a passé des lois qui nous interdisaient de tenir les cérémonies d’attribution de nom et les danses hivernales. Ils ont passé d’autres lois interdisant la vente du saumon que nous capturions.

Au cours du 20e siècle, notre peuple a connu des difficultés pour vivre avec une liste toujours croissante de lois restrictives. Pourtant, nous avons toujours trouvé des façons de préserver nos traditions tout en nous adaptant et en réussissant dans des aspects du nouveau monde et d’une nouvelle société. Aujourd'hui, la population sq'éwlets revient à la vie. Nous sommes forts. Nous créons de nouveaux liens avec la société de la Colombie-Britannique et du Canada. Ces liens sont basés sur le respect et notre désir de réconciliation avec le passé. Pour la première fois depuis près de deux siècles, notre peuple retrouve le pouvoir de s’autogouverner et de gérer ses terres et ses ressources.