Musée virtuel du Canada (MVC)

Équipe de soccer Golden Eagles de Chehalis : (anciens chefs des Sq'éwlets avec les astérisques) Wayne Williams, Russell Point, Tim Leon, Brian Charlie, John Pennier*, Reg Phillips, Duke [?], Lloyd Charlie, Ralph Chapman, Coach Joe Pennier Hall* (arrière g-d); Melvin Butch Pennier, Les Antone, John Antone, Kat Pennier*, Roddy Leon, Ed Leon et Richard Charlie (avant g-d), 1978. Cette équipe a remporté le Championnat All-Native Olympia tenu cette année-là à l’Université de Victoria.

Nos chefs

Nos chefs contemporains

Aujourd’hui, nos chefs font face à des défis que n’ont jamais connus nos ancêtres. La plupart de ces défis viennent du contact avec les xwelítem (colons européens) qui ont apporté la maladie, le régime colonial, les pensionnats et la Loi sur les Indiens. Malgré cela, les chefs sq'éwlets contemporains ont travaillé fort pour subvenir aux besoins de notre communauté.

Nos besoins les plus urgents incluent le logement, l’éducation, la santé et la protection de nos droits à titre d’Autochtones. Notre objectif est de pouvoir prendre soin de nous-mêmes et d’avoir les ressources requises pour interagir avec nos proches et nos voisins de façon saine et appropriée. Les besoins et les objectifs sont les mêmes qu’avaient nos chefs ancestraux.

Cependant, dans le monde moderne, nos chefs ont plusieurs rôles. Ils doivent s’assurer de garder les pieds dans les deux mondes, stó:lō et xwelítem. Ils doivent travailler dans deux systèmes économiques, politiques et philosophiques. Nos chefs doivent être à la fois maire, député provincial et député fédéral. Parallèlement, ils doivent agir à titre de siyá:m, un chef traditionnel. Ils doivent assumer tous ces rôles pour pouvoir prendre soin de notre peuple, le tout avec très peu de moyens. Comme nos anciens siyá:m, les chefs contemporains sont des politiciens, des guerriers, des négociateurs et des commerçants. Ils maintiennent nos lois territoriales et protègent notre peuple. En ce moment, les leaders des Sq'éwlets utilisent notre histoire, notre culture et nos sports pour créer une jeunesse en santé et guérir notre communauté. Ce site web s’inscrit dans ce travail.

Les chefs de notre passé

Le chef Kelapelatelia

Le chef Kelapelatelia des Sq'éwlets a travaillé avec un prêtre catholique, le frère Léon Fouquet. En 1862, ils ont tenté d’obtenir du commissaire en chef de la division des terres et des travaux publics, le colonel Moody, le respect des promesses des xwelítem (colons européens). Le gouverneur Douglas avait promis de laisser les chefs stó:lō délimiter les réserves avec des piquets. Les piquets devaient montrer la superficie de nos terres d’origine qui deviendraient des réserves. Le colonel Moody a refusé, rompant la promesse du gouverneur et insultant le chef Kelapelatelia.

Le chef Scult-la-ment

Les xwelítem (colons européens) connaissaient le chef Scult-la-ment sous le nom de capitaine John de Sqewlets. Il s’était joint à 109 chefs en 1874 pour protester contre l’appropriation de leurs terres par les nouveaux arrivants. Joseph Trutch avait réduit la surface de la réserve stó:lō dans la vallée du Fraser. Ils ont écrit : « Nous considérons que 80 acres par famille [stó:lō] sont absolument nécessaires pour nos besoins et pour le futur bien-être de nos enfants. Nous déclarons que les 20 ou 30 acres de terre alloués par famille ne peuvent nous satisfaire, que cela générera du ressentiment et de l’irritation dans notre population, et nous ne pouvons prévoir les conséquences. » Ils se sont aussi plaints du fait que Trutch réclamait un droit de passage pour traverser ou passer sous le pont Alexandria dont il était propriétaire.

Le chef Joe Hall

Le chef Joe Hall fut chef des Sq'éwlets au début du 20e siècle. Il s’est adressé à la Commission des réserves indiennes en 1913. Il leur a raconté l’histoire des Sq'éwlets et a demandé que notre peuple soit traité plus équitablement et plus respectueusement. Voici le discours du chef Hall :

Premièrement, Dieu nous a créés, les Indiens, dans ce pays et dans de nombreuses tribus différentes et ainsi ont été créés les peuples blancs dans leurs pays et dans d’autres lieux. Et lorsqu’ils sont arrivés, nous les avons traités comme des frères et c’est là que nous montrons que nous sommes les premiers propriétaires de ce pays qui se nomme maintenant la province de Colombie-Britannique et en conséquence nous réclamons notre titre d’autochtone.

Deuxièmement, sir James Douglas, le premier gouverneur, nous a fait une promesse verbale, à nous les Indiens, lorsqu’il a arpenté le territoire la première fois. Il a dit le territoire que j’ai arpenté appartient seulement aux Indiens. Aucun homme blanc ne s’immiscera sur votre territoire. Et toutes les terres à l’extérieur, Sa Majesté la reine Victoria prendra et vendra aux populations blanches et ce qui a été pris des Indiens sera comme l’arbre fruitier et de ce fruit Sa Majesté la reine Victoria donnera un soutien durable aux Indiens.

Troisièmement, le deuxième gouverneur Seymour a aussi fait une promesse verbale dans son discours que Sa Majesté la reine Victoria divisera les revenus en trois parties : un tiers aux Indiens pour leur bénéfice; un tiers à la Couronne; un tiers à la population pour les travaux publics, etc. Depuis de très nombreuses années, nous attendons de recevoir les biens promis par Sa Majesté la reine Victoria. Mais nous n’avons encore rien reçu. Les derniers gouvernements de la province ont tout caché et enterré et ont conçu toutes sortes de combines pour cacher le tout.

Quatrièmement, nous déclarons que le gouvernement provincial n’a aucun droit de revendiquer un intérêt réversible dans nos réserves. Que personne d’autre que les Indiens n’a un droit évident sur les réserves indiennes.

Cinquièmement, nous demandons le droit permanent et assuré sur nos réserves actuelles.

Sixièmement, et pour les terres qui ont déjà été prises et occupées par les populations blanches, nous demandons que le gouvernement du Dominion retourne ces terres à nous Indiens.

Tradition et identité (Andy Phillips)

Voir transcription

Je suis un ardent défenseur de la pêche traditionnelle, de notre façon traditionnelle de chasser, la pratique traditionnelle du sport, comment nous avons intégré le sport. Par exemple, chaque année, la communauté organise une course de canots et nous en sommes très fiers. Cette année, nous avons ajouté un tournoi de soccer pour les plus jeunes et nous espérons aller plus loin. Amener les jeunes à comprendre ce que veut dire être Xwelmexw et avoir... avoir une identité, ne pas être étiqueté comme membre d’une bande indienne. Je pense que c’est notre défi aujourd’hui, car plusieurs d’entre nous pensent qu’ils sont membres de bandes indiennes.

Je veux qu’ils connaissent leur vraie identité et leur lignée, et comment la lignée remonte à l’identité de nos ancêtres et de nos tribus et comment nos tribus sont devenues une nation. Aujourd’hui, tout le monde se classe comme bande indienne;

c’est une terminologie fédérale, ils nous donnent un numéro, ils nous étiquettent. Si vous retournez à la définition d’une tribu… Quelle est la définition d’une tribu? Quelle est la définition d’une nation?

Et si vous y ajoutez le processus de négociation des traités, le processus de négociation des traités de la C.-B. complique les choses. Il y a aussi ceux qui n’ont pas adhéré aux traités. Il y a donc une grande diversité en C.-B. Alors, comment devons-nous avancer comme collectivité, pour assurer notre intégrité, comme Xwelmexw, notre reconnaissance comme intendants de notre territoire? Comment nous assurer que ces lois non écrites, ces lois traditionnelles, soient transmises de génération en génération? Qu’est-ce qui existe en termes de soutien et de meilleures pratiques pour nous assurer que nos enfants connaissent leur héritage, leur ascendance familiale, les lois non écrites qui expliquent comment pêcher, les lois non écrites qui expliquent comment chasser, afin de ne pas être en conflit avec nous-mêmes comme intendants de notre territoire?

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Un vieux morceau de papier déchiré et une photo en noir et blanc sont collés sur un morceau de bois. Sur le papier, il y a une liste intitulée « Scowlitz Chiefs » (les chefs scowlitz). La photo en noir et blanc montre la rive d’une rivière et une forêt.

Sur un mur du bureau de notre conseil de bande se trouve une plaque qui montre une vieille photo et une courte liste de nos chefs remontant jusqu’au milieu du 19e siècle. À côté se trouve une ancienne photo de la baie Harrison où est aujourd’hui située notre communauté.