Leçon 6: Les récits d’origine (les légendes traditionnelles) et les vraies nouvelles (l’histoire orale)
Niveau scolaire : 6e ‒ 8e année
Résultats d’apprentissage :
- Les élèves connaitront les représentations du monde selon les religions, les croyances spirituelles, les mythes, les récits, le savoir et les langues des civilisations et des cultures passées.
- Les élèves détermineront ce qui est important dans un témoignage, une narration, une carte ou un texte (importance).
- Les élèves décriront la façon dont les sociétés préservent l’identité, transmettent la culture et s’adaptent aux changements.
Les principes d’apprentissage des Premiers Peuples :
- L’apprentissage requiert des rôles et des responsabilités générationnelles.
- L’apprentissage reconnait le rôle du savoir autochtone.
- L’apprentissage est enchâssé dans la mémoire, l’histoire et le récit.
Caveat: Cette leçon requiert plusieurs périodes, pour un total d’environ trois ou quatre heures.
Brève description : Les élèves exploreront les sxwōxwiyám (récits d’origine) et les sqwélqwel (vraies nouvelles / histoire orale) des Sq’éwlets. Ils feront des liens entre leurs récits d’origine et les sqwélqwel. Les élèves démontreront leur compréhension par des illustrations et des textes comparant les deux types de récits.
Séquence d’activités :
- Demandez aux élèves de partager avec leur voisin immédiat un récit de leur vie, un récit entendu aux nouvelles et un récit fictif qu’ils aiment. Ils n’ont pas besoin de tout raconter, simplement en faire un résumé. L’important est de reconnaitre que ce sont là trois genres différents de « récits ».
- Montrez la vidéo de Clarence Penner qui présente les sxwōxwiyám (récits d’origine). Ensemble, lisez l’introduction aux sxwōxwiyám. Nous disons que sont les récits de nos « origines ».
- Sur le tableau, créez un réseau de mots qui inclut divers types de récits et de livres connus. C’est important d’inclure ce qui suit : (1) de la fiction, ce qui inclut des fables, des contes de fées, des pièces de théâtre, des histoires drôles ou effrayantes; (2) de la non-fiction, ce qui inclut des textes historiques, des articles de journaux, des autobiographies, des articles de recherche, des récits personnels. Ce qui est important est de séparer ce que nous considérons comme étant imaginaire de ce dont nous nous rappelons d’évènements qui sont arrivés (il serait mieux de ne pas parler en termes de « vrai » et de « faux »). Selon ce que nous lisons sur les récits d’origine des Sq’éwlets, où seraient-ils placés dans notre réseau de mots? Dans le cadre de cette discussion, il est important que la question ait une réponse qui provient du point de vue des Sq’éwlets. Conséquemment, les récits d’origine devraient se situer dans la catégorie… non-fiction (comme la Genèse pour les chrétiens). Ces récits expliquent la création du monde selon les Sq’éwlets. Il serait utile de parler de ces récits comme étant des récits d’origine.
- Regroupez les élèves deux par deux. Chaque groupe devrait avoir accès à la transcription du sxwōxwiyám (récit d’origine). Les élèves dessinent une série d’images (planche d’illustrations) dans un format similaire à une bande dessinée; sous les images, ils rédigent brièvement le sxwōxwiyám, le récit des origines.
- Groupez les paires en équipes de quatre. À tour de rôle, chaque paire redit le sxwōxwiyám, le récit des origines, à l’aide de sa planche d’illustrations.
- En grand groupe, discutez des récits d’origine d’autres cultures (par ex., le récit chrétien de la création; le récit égyptien de l’océan primordial; le récit chinois du qi; le récit japonais de Kojiki; les textes bouddhistes theravādins; le récit hindou sur Svayambhu...).
- De nouveau par paires, les élèves décident d’un récit d’origine qu’ils désirent mieux connaître (ils peuvent choisir dans leur passé culturel ou faire une recherche sur une culture qui leur est étrangère). Les élèves doivent : (a) trouver le récit d’origine de la culture choisie; (b) décrire le récit d’origine; (c) relever les similarités avec le sxwōxwiyám des Sq’éwlets; (d) créer une affiche qui sera exposée sur les murs de la classe.
- Lisez la page sur les sqwélqwelou les « vraies nouvelles ». Demandez aux élèves de comparer les sqwélqwel et les sxwōxwiyám. Quelles sont les différences? Les réponses devraient mettre l’accent sur le passé plus récent et le lien avec les personnes.
- Par paires, les élèves partagent plusieurs sqwélqwel personnels.
- En grand groupe, discutez de la phrase suivante tirée de la page sur les sqwélqwel. « Prendre soin des lieux de nos sqwélqwel veut dire les protéger afin qu’ils subviennent aux besoins des générations futures. » Qu’est-ce que cela veut dire? Quel est le lien avec nos sqwélqwel?
- Par paires, les élèves choisissent un sqwélqwel pour chaque élève. Ils devront pouvoir reconnaitre les incidences de ce récit sur nos responsabilités.
- Évaluation : Les élèves créent une planche d’illustrations pour leur sqwélqwel, inscrivent une légende sous les illustrations expliquant ce que cela représente en matière de responsabilités futures. Ils le comparent ensuite au sxwōxwiyám des Sq’éwlets. Ils doivent terminer par un paragraphe décrivant l’importance des deux types de récits.
- Demandez aux élèves de partager leur sqwélqwel avec le reste du groupe.
Guide pédagogique
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Leçon 1 :
Le récit comme histoire orale -
Leçon 2 :
Comprendre notre environnement à partir des lieux -
Leçon 3 :
Utilisation et durabilité des ressources autochtones -
Leçon 4 :
Les communautés autochtones d’hier et d’aujourd’hui -
Leçon 5 :
Notre passé est garant de notre avenir -
Leçon 6 :
Les récits d’origine (les légendes traditionnelles) et les vraies nouvelles (l’histoire orale)